publié le 12/01/2017

La Chine : objectif coupe du monde de football 2030

"Le gouvernement tient à établir une économie plus équilibrée, moins dépendante de l'industrie. De ce point de vue, le sport et le divertissement sont vus comme des secteurs où il faut investir."

Chris Atkins, spécialiste de l'économie chinoise

Figure 1. Xi Jinping, Sergio Agüero et David Cameron
Figure 1. Xi Jinping, Sergio Agüero et David Cameron

Inimaginable il y a encore quelques années, le Chine affole les rubriques transferts de la planète football. Lors du dernier mercato, elle a dépensé davantage que la Premier League anglaise considéré comme la NBA du football avec des clubs mondialement mythique comme Liverpool ou Manchester. Outre les sommes d’argents record, on constate que des joueurs reconnus et encore jeune rejoignent les équipes de l’ancien empire du milieu. A l’inverse de la MSL aux Etats-Unis, la Chinese Super League (CSL) attire des internationaux qui ne sont pas en fin de carrière comme Ramires, Jakson Martinez, Hulk, Gervinho, Ba… L’objectif est clair, la Chine veut créer un championnat compétitif pour rivaliser avec ce qui se fait de mieux en termes sportif et d’image international.
Il faut bien se rendre compte que la CSL part du niveau 0, il y a encore deux saisons les stades étaient vides, les chinois préférant regarder les matchs espagnols ou anglais en plein milieu de la nuit plutôt que de soutenir son équipe local. Cette saison le club club de Beijing Guoan a reçu 42 000 demandes d’abonnements alors qu’il ne dispose que de 27 000 places. Les clubs chinois se développe encore plus vite que l’économie nationale.

Le modèle est un copier/coller des gros clubs russes : acheter en masse des jeunes joueurs brésiliens en espérant recruter une perle rare.  Pour y arriver les clubs chinois surpaient des joueurs « moyens » et bouleverse l’économie du football actuel. La première et deuxième division de football chinoise deviennent des acteurs majeurs des mercatos et c’est d’ailleurs là que l’on trouve les plus gros salaires.

Tout cet investissement provient des plus grands entrepreneurs chinois comme Jack Ma, président d’Alibaba, qui investi massivement dans le club de Guangzhou en déclarant « chez Alibaba, notre stratégie, c'est la santé et le bonheur. Investir dans le foot, c'est investir dans le bonheur ». Mais l'Etat est également un acteur majeur. Les droits télés du championnat appartiennent à China Media Capital et ont été multiplié par vingt entre 2014 et 2016. La plus grande progression jamais connus en deux ans.

 

Mais la Chine vise un rayonnement plus large. Ainsi il y a énormément d’investissement réalisé dans les clubs européen. Prenons le cas de l’Atlético Madrid qui a été en partie achetée par Wanda Group. Le club ouvre aujourd’hui des centres de formation en Chine et a l’obligation d’effectuer une tournée dans le pays chaque année. A moyen terme, des joueurs issus de ces centres de formation chinois intègreront l’équipe première. C’est l’ambition clairement affichée de l’entreprise Wanda Group. De la même façon le sponsoring de Ledman pour la D2 portugaise impose un joueur chinois dans plusieurs équipes du championnat sauf opposition du syndicat. La Chine veut promouvoir sa formation.

Figure 2. Académie de football
Figure 2. Académie de football

La formation, c’est justement le point principal du plan Xi Jinping. Le football est devenu obligatoire à l’école et 50 000 académies ont prévus d’ouvrir d’ici deux ans.

La chine ne cache pas ses ambitions, organiser le Mondial en 2030 semble être déjà acquis pour les professionnels chinois qui ont prévenu la Fifa qu'elle recevrait un jour "une offre qu'elle ne pourra pas refuser". 

L’ambition est simple la Chine ne vise pas de podium pour sa future coupe du monde. Elle investit pour remporter le trophée mondial en 2030 à domicile. La Chine frapperait ainsi un coup énorme en remportant la plus grande compétition de sport du monde dans son pays. Après ses exploits au JO d’été en 2008 et d’hiver en 2022, s’imposer au Mondial premmettrait de rayonner à l’echelle internationale sur le plan social.

 

 

Rendez-vous pour l’obtention du Mondial 2030 !

Figure 3. Supporters de l'équipe nationale
Figure 3. Supporters de l'équipe nationale

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